16.1.11

Santa Maria Novella

Santa Maria Novella


L'église de Santa Maria Novella, de l'ordre des Dominicains, se trouve sur une place qui a toujours été importante pour la population florentine, surtout pour les fetes - ici a été joué le Calcio in Costume, l'ancien football en costume, un mix entre le rugby et le foot, très violent mais prenant, le Palio des Cocchi, une espèce de tournoi romain avec des chars à 2 chevaux qui tournent en une elipse entre les deux obelisques, très aimées de Come I.
Les Dominicains sont arrivés à Florence vers 1220, comme tous les autres ordres mendiants pour assister les pauvres travailleurs qui venaient vivre juste au dehors des remparts cittadins, et choisissaient cette grande place pour donner leurs fameux sermons contre les hérethiques.

La grande eglise gothique a une façade incroyablement belle, un melange de gothique et renaissance, oeuvre achevée par Leon Battista Alberti, qui avec des règles mathematiques et une grande harmonie d'ensemble qui nous a donné une oeuvre magistrale du Quattrocento florentin.

Le solennel et grandiose intérieure, a entre autres bijoux la fresque de la Trinità de Masaccio, une des premiere peintures où on a utilise les regles mathematiques de la perspective, et donc on voit les humains à la meme grandeur des religieux, en donnant un sens plus humain à l'ensemble.
Les deux grands crucifix en bois, un de Giotto avec une charpente très interessante et celui de Brunelleschi, né d'un pari entre lui et Donatello...

Les chapelles privées du transept sont magnifiques - moi j'adore celle de Filippo Strozzi peinte par le visionaire Filippino Lippi avec le miracle de Saint Philippe qui ressuscite le fils du roi mort à cause de l'haleine mortelle du dragon, dans un decor plein d'architectures romaines exagerées.

Et evidemment la chapelle majeure, peinte par Domenico Bigordi, mieux connu comme Ghirlandaio, avec les histoires à droite de
Saint Jean Baptiste et à gauche de la Vierge Marie, tous les deux transportes dans la vraie Florence de l'epoque renaissance, sans oublier les commanditaires Tornabuoni qui se sont fait representés partout dans les fresques, habillés finement et richement, avec leurs amis.
Le Cloitre vert juste à coté est d'un calme assourdissant - il y a le cycle de la Genèse du "metaphysique" Paolo Uccello, evidemment une exageration qui nous donne l'idee du style de ce peintre obsédé par la perspective et ses secrets.
Dans le Cappellone degli Spagnoli (la grande Chapelle des espagnols), donné par Come I à usage exclusif de la cour de son epouse Eleonora de Toledo, où le Giottesque Andrea di Bonaiuto represente le triomphe et la grandeur de l'ordre dominicains, en utilisant une perspective douteuse mais des couleurs que personellement j'adore à fond.

Un detail curieux: dans une fresque on peut voir des chiens blancs et noirs qui mordent des loups marron - representent l'ordre dominicain qui domine les heretiques.... ou bien les franciscains?...

Et un autre: on voit la fameuse Coupole du Duomo. Mais on est seulement en 1367, et à cette epoque on avait aucune idée de comment couvrir les 41,90 metres de diametre du tympan du Duomo... on a du attendre 1418 quand Ser Filippo di Brunelleschi a gagné le concours contre Lorenzo Ghiberti et construira la plus belle et mysterieuse Cupole du monde.

La façade super belle de Santa Maria Novella




Crucifix de Giotto - Source de la photo: Antonella Colannino Arte


La coupole du Duomo






L'Arche de Noè - Paolo Uccello



Cappella Strozzi et Cappella Maggiore

Vitraux de la chapelle Tornabuoni

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